
Cette fois, fois de trop, elle avait dépassé les bornes, débordé le vase, pulvérisé les limites de ma patience infinie. J’allais lui dire un bon coup, en deux temps trois mouvements, ses quatre vérités. Tous les petits reproches qui s’entassent et qui moutonnent dans la conscience, sous le lit de la bienveillance. Et les grandes injustices et les médiocres compromissions. Tout lui sortir et la couvrir, l’enfouir, sous la montagne de mes semonces. Le grand déballage.
Quelques minutes plus tard, coeur à vif, foie retourné, bile excessive et les yeux dans les yeux : une syllabe de poisson, un grand « o » de silence, bouche bée. J’avais bien fait sauter le verrou du placard aux squelettes mais il était désespérément vide. Comme une vie sans elle.
Photo Ange7, Séoul 2008.
-*- Votre ExégètE tourne en rond ? Tentez donc article au hasard du journal de 5h12 -*-