Retour à l’envoyeur

Entends le tam-tam régulier de ma terre cacaotée elle est inondée de lumière et éprise de sons rythmés Vois sur nos corps le noir de nuit qui est plus fort que le soleil la danse appelle la rosée sueur qui fait briller nos peaux Attends tout le temps nécessaire et tu ne seras pas déçu chasse tes idées préconçues ma terre entrera dans ton coeur Tu apprendras son mouvement rapide lent et saccadé la résonance de son sang la profondeur de sa beauté Tu sentiras la terre mère te reconnaître et t’aimer tu l’aimeras les yeux fermés ton voyage enfin terminé

 

 

Illustration Ange7 2009.

 

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Cavaler

 

Dis, destrier,
ce grand périple tant rêvé,
quand enfin va-t-il débuter ?

On m’a promis
les vagues vertes des prairies,
où flottent des fleurs canari.

J’ai entendu
que là le vent, par sa venue,
vous lave l’âme et la rend nue.

Il paraîtrait
que le ciel qu’on boit à grands traits,
est un alcool au goût bleuté.

Destrier, dis,
reviens galoper dans ma nuit,
nous partirons, demain, promis.

 

Photo Ange7, Séoul 2009.

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[ Nox, nocis ]

Il fait petit jeudi dehors et le temps est à la peine. On traîne avec lenteur les chaînes de la nuit mauvaise. Les sommeils fuient encore et qui aurait la force de les rattraper, à la course, lourds que nous sommes ? Autant capturer du vent dans un filet à papillon. Essayons. Non ? Bon. Alors, résigné à porter ses valises, de gare en gare, sous les paupières, tentons au moins de faire en sorte que le voyage soit confortable. Un roman à la main, sous la nuque un coussin. Bientôt le matin.

Photo ∑mª, retouches Ange7, Malaisie 2006.