Un jour sur deux, de petits textes écrits pour accompagner l’expo photo de Charles GIUBERGIA.
Correspondance
Lassé de voir sans cesse s’effacer sous la lame les messages enflammés qu’il traçait dans le sable mouillé, l’amoureux s’attacha à marquer son passage en plissant puissamment la force des rochers. Pressant entre ses pouces, il y parvint si bien qu’il assura ainsi à sa prose poussive un semblant de postérité.
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Sisyphe
Condamné aux travaux forcés, il est attaché au rocher, enfoncé dans son gouffre, il a pâli, lui qu’on a privé de lumière, et il erre, toujours poussant sa pierre, hirsute et repoussant, la vie en berne : c’est le véritable homme de la caverne.
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