Des raviolis aux trois repas,
peut-on concevoir telle horreur,
et comprenez-vous, votre honneur,
la rage qui arma mon bras ?
Bien sûr, j’ai d’abord menacé,
j’ai mille fois claqué la porte,
mais elle faisait toujours en sorte
de me reprendre à son filet.
Son amour et ses doux appâts,
son bel esprit et son humour
je m’en régalais chaque jour
et ne m’en rassasiais pas.
Mais les raviolis maudits,
avec leur mine détestable,
qui seuls envahissaient la table,
un matin j’ai dit : c’est fini.
Juge, je sais, c’est en prison
que vont pourrir tous les infâmes
mais les raviolis de ma femme
jamais ne m’y retrouveront.
Photo Ange7, Séoul 2009.
-*- Goûtez le kraquant d’un article au hasard du journal de 5h12 -*-